mardi 3 novembre 2015

Dernière séance : Sortie au musée ethnologique



Enfin, pour nous confronter à des résultats de recherches de terrain réelles cette fois-ci, nous sommes allés au musée ethnologique de Buenos Aires où les élèves ont participé à l’exposition Poder y prestigio en los Andes :

Cette visite a permis aux élèves d’aborder l’histoire sociale de l’actuel nord ouest argentin et plus exactement les échanges de biens matériels et de symboles entre les sociétés qui habitaient des zones distantes entre elles, il y a 1000 ans. Grâce à une dynamique de recherche menant à la présentation de photographies, de plans et d'objets authentiques par notre guide, les élèves ont pu découvrir les formes complexes de production, les échanges et l’organisation de ces groupes anciens.

En cliquant sur ce lien, vous trouverez les photographies qui retracent notre visite:

A la question…qu’est-ce qu’un homme préhistorique ? Difficile encore de répondre…

Pour notre guide : "En réalité, la notion d’homme préhistorique n’est certainement pas convenable puisqu’elle dépend d’un postulat européen et ethnocentré qui veut que l’homme préhistorique disparaît avec l’invention de l’écriture. Or, dans la Puna et dans bien d’autres endroits dans le monde, l’écriture est arrivée bien après et ne peut être considéré comme l’évènement qui distingue l’homme préhistorique et l’homme comme on le connaît de nos jours…"

Pour Rodolphe Hoguin, "Il ne faut pas tout remettre en cause. La préhistoire est une discipline à part entière dans certains pays. Elle n'a pas de charge péjorative puisqu'il s'agit d'une archéologie qui doit se débrouiller sans aucun texte ( contrairement à l'archéologie du monde antique, comme celle des empires romains, égyptiens, grecs, perses, etc...). Les méthodes de recherches et les déductions ne peuvent être remis en cause par un simple terme".



La science se construit et s'enrichit aussi au travers de débats interculturels qui la font évoluer.  Elle ne peut donc que profiter d'une diversité d'expertises et de points de vue.


jeudi 25 juin 2015

Séance 10 : Conclusions



Pour nos problèmes,  des conclusions :

1) Ces hommes se déplaçaient. 

2) Les chasseurs cueilleurs de la couche la plus ancienne cuisinaient directement sur des pierres de foyer.

 3) Ils mangeaient des animaux effectivement comme les rongeurs (couche n°1) ou des ruminants (couche n°2). 

4) Ils chassaient, cuisinaient, peignaient dans les grottes et fabriquaient des vêtements effectivement.

jeudi 11 juin 2015

Séance 9 : Description des couches



  •         Dans la couche n°1 : 


Ces hommes préhistoriques de la première couche cuisinaient peut-être des rongeurs. Ils utilisaient des céramiques pour la cuisson car elles protégeaient bien les aliments, les poignées montrent qu’on les transportait et les stockait pour constituer une réserve de nourriture.
Ils faisaient des instruments de musique comme la flûte, des gravures ou des peintures.
Ils réalisaient des outils grâce à la technique du débitage (Séance 8). Ils obtenaient différents outils: des lames qui servent à couper des os ou de la peau, pour gratter les peaux et en faire des vêtements à partir des peaux.

Rodolphe Hoguin: « La terre (couche n°1) pourrait être d’origine éolienne (déposée par le vent), et refléterait un environnement plus sec. »



  •        Dans la couche n°2 :


Ces personnes produisaient des pointes de lances et/ou de propulseurs taillées grâce à la technique du façonnage qu’ils utilisaient pour la chasse.
On observe ici un foyer constitué de différentes pierres. On faisait chauffer les pierres pour la cuisson des aliments. Les bouts de viande et d’aliments étaient déposés sur les pierres chauffées au bois (qui est maintenant transformé en charbon).
On produisait certainement ce qu’on appelle du Charki (une viande séchée au soleil qui se conserve pendant très longtemps). On n’a pas de traces de cela, c’est seulement spéculatif, mais c’est observé depuis longtemps dans la Puna.

Rodolphe Hoguin : « Le sable (couche n°2) pourrait être d’origine lacustre (déposé par un lac ou une rivière), d’où la présence de petits coquillages, reflétant alors un environnement plus humide à cette époque. »


jeudi 4 juin 2015

Séance 8 : Recherches sur la céramique, les pierres taillées et les os.



On a examiné les choses qu’on a trouvées.
Sur ces photos, nous recherchons comment ont été fabriquées la céramique et les pierres taillées que nous avons trouvées pour les resituer dans leur environnement d’origine. Puis, nous identifions les ossements des animaux présents dans chaque couche.


On remonte la céramique :


Rodolphe Hoguin : « Etant donné que les objets archéologiques se retrouvent souvent brisés, les archéologues réalisent des remontages, c’est-à-dire qu’ils recollent les pièces pour reconstituer l’objet original. Ceci permet de restituer les différentes formes des objets céramiques selon les époques et les goûts stylistiques. Nous avons ici à faire à une gamelle rustique peut-être utilisée pour l’alimentation… La céramique est un élément technique important des sociétés du passé (et même du présent…) puisqu’elle permet le stockage des aliments. »


On fait un remontage mental des objets de pierre :



Rodolphe Hoguin:« Dans la couche n°1, nous avons retrouvé des nucléus (bloc de pierre restant) et des supports retouchés, dans ce cas des lames. Ces lames, au contraire de la première technique, sont obtenues par détachement d’un bloc, et sont ensuite retouchées (travail sur le fil). C’est ce qu’on appelle le débitage. Cette technique a un plus grand rendement, c’est-à-dire qu’à partir d’un même bloc, on peut obtenir beaucoup plus d’outils que dans le premier cas, et est souvent plus récente dans l’histoire des techniques. »





On retrouve aussi les animaux domestiqués ou mangés:

  • Issus de  la couche 1:



  • Issus de la couche 2:
 

  Rodolphe Hoguin : « On a donc retrouvé un rongeur dans la couche n°1 et un ruminant dans la couche n°2. L’archéologue peut faire la différence entre les animaux domestiqués et les animaux sauvages (donc aussi savoir s’ils étaient chassés ou en captivité) à partir de différents indicateurs. Souvent il peut s’agir de mesures d’os particuliers, discriminées par des méthodes statistiques. »